I. Les juges du tribunal de Grande instance de NTAHANGWA ont pris la décision de maintenir en détention préventive l’ancien député Fabien BANCIRYANINO. Maitre Gustave Niyonzima explique que la décision a été rendue ce jeudi, après avoir déjà violé le code de procédure. Normalement, Fabien Banciryanino devrait être auditionné en chambre de conseil 15 jours après, ce qui n’a pas été le cas. La défense pourrait interjeter l’appel dès la réception de la notification du jugement de la chambre de conseil.
II. Les 4 journalistes du groupe de presse Iwacu sont incarcérés depuis 375 jours à la prison de Bubanza. Ils ont été condamnés par le tribunal de grande instance de Bubanza et doivent purger une peine de 2 ans et demi de prison et payer une amende d’un million de FBU chacun. Ils ont été arrêtés le 22 octobre 2019 à Bubanza alors qu’ils se rendaient en commune de Musigati couvrir les affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles. Ces 4 journalistes Christine KAMIKAZI, Agnès NDIRUBUSA, Térence MPOZENZI et Egide HARERIMANA sont accusés de tentative d’atteinte à la sécurité intérieure de l’état. Les organisations internationales des droits de l’homme et des professionnels des médias trouvent qu’ils sont emprisonnés injustement et ne cessent de demandent qu’ils soient libérés sans condition.
III. L’ancien représentant du parti Front national de Libération en province Karusi est écroué depuis mardi dernier. Des informations recueillies auprès des militants de ce parti affirment que deux autres anciens responsables de la même formation politique dans les provinces Kirundo et Bujumbura sont également sous les verrous. Ils avaient été exclus du FNL quelques jours avant, à la suite d’une correspondance que 9 représentants du FNL dans 9 provinces avaient adressée le 16 octobre dernier au président de ce parti, pour réclamer la tenue d’un congrès extraordinaire. L’ONG ACAT Burundi crie à la violation de la liberté d’expression. Me Jean Claude NTIBURUMUSI, chargé du département juridique au sein de l‘ACAT BURUNDI
IV. Le discours prononcé par le premier ministre Alain Guillaume Bunyoni selon lequel le gouvernement va traquer les personnes qui ont causé le tort à l’Etat et de mettre en exécution les jugements coulés en force de chose jugée est un discours purement politique. Déclaration de maitre Janvier Bigirimana qui regrette que ce sont de simples citoyens qui sont poursuivis pendant que les hautes personnalités ne sont pas inquiétées.
V. Le gouvernement burundais est appelé à respecter l’article 87 de la convention internationale de l’OIT, qui consacre le dialogue social avec les syndicats. C’est l’avis du Professeur Paul Nkunzimana, ancien président du parti des travailleurs PTD. Il explique que le questionnaire de recensement des fonctionnaires de l’état en cours ne doit pas insister sur les ethnies ou leur vie privée. Pour lui, le salaire des employés dépend du contrat de travail et non de ses origines, ni de son appartenance ethnique. Il faut rappeler que le ministère de la fonction publique menace de suspendre les salaires des fonctionnaires de l’Etat qui ne se sont pas fait recenser, comme cela est recommandé par le gouvernement burundais.
VI. Célébration ce vendredi en zone Mubuga dans la province de Ngozi de la journée internationale dédiée aux malades mentaux ; une journée qui est célébrée le 10 octobre de chaque année. Frère Herménégilde Nduwimana, le directeur du CNPK, fait savoir que le centre CNP Ngozi a été construit au nord du pays pour réduire le trajet des patients.
VII. Les habitants de la colline Rubindi, commune Nyanza-Lac en province Makamba, se lamentent du fait qu’ils n’ont pas où écouler leurs produits. Depuis le début de l’année en cours, les eaux du lac Tanganyika ont inondé le marché. Ils demandent aux autorités de leur venir en aide et construire un autre marché.