I. Un homme et son épouse de la commune Gitobe province Kirundo ont été passés à tabac par deux Imbonerakure de cette localité. Les faits se sont déroulés dans la nuit de dimanche à lundi. Pour le moment, les victimes reçoivent des soins au centre de santé Gitobe. Selon leurs proches, le couple a été victime de son appartenance au parti CNL.
II. La grogne monte de plus belle chez les militants du parti de l’opposition CNL en commune Shombo de la province Karusi, au centre-est du pays. Neuf de leurs membres sont incarcérés au cachot de cette commune. Une détention qu’ils qualifient d’arbitraire. A cela s’ajoutent des actes de provocation de la part des jeunes affiliés au parti au pouvoir CNDD-FDD selon les militants du CNL. Ces derniers dénoncent une persécution institutionnalisée.
III. Le mouvement MAP Burundi Buhire continue sa campagne de commémoration du 21ème anniversaire de la signature des Accords d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi. C’est dans ce cadre que le mouvement des femmes et filles INAMAHORO, qui participe dans cette campagne, constate que ces accords sont foulés aux pieds par les institutions actuelles de l’Etat. Le mouvement rappelle que ces Accords sont un outil important pour éviter des violences à caractère discriminatoire. Marie Louise Baricako, présidente du mouvement INAMAHORO.
IV. Les Accords d’Arusha ont donné l’occasion aux jeunes de s’unir dans leurs différences. Selon le mouvement international de la jeunesse burundaise MIJB, les jeunes avaient pu franchir un pas louable et rester sereins, malgré un contexte de guerre et les tentatives du parti CNDD-FDD de les diviser. Carène Inarukundo, présidente du MIJEB.
V. Les minerais au Burundi occupent plus de 80% du territoire national. C’est ce qu’a indiqué le chef de l’Etat lors d’une rencontre avec les jeunes de la mairie de Bujumbura. Evariste Ndayishimiye a tranquillisé ces jeunes que ces minerais constituent la richesse du Burundi qui pourra leur profiter. Certains des habitants qui ont pris part dans cette réunion se sont lamentés pour leur participation forcée. En effet, dans certains quartiers les administratifs, accompagnés des imbonerakure, ont brandi la menace d’une amende de 50 000 mille francs burundais contre ceux qui ne s’y rendraient pas. Une violation des droits de la personne humaine, selon le Réseau des citoyens probes. Le RCP pour qui la participation à une réunion est préalablement volontaire.
VI. Autre lieu, autre grogne. Les habitants de la commune Rugombo en province de Cibitoke se voient imposer, depuis ce lundi, une contribution forcée de 2000 francs burundais. Selon l’administration, cet argent est destiné au développement communautaire. L’administrateur de cette commune assure lui-même la sensibilisation pour cette collecte à travers les Eglises, menaçant ceux qui ne s’en acquitteront pas de refus d’accès à tout service public. La population indique qu’elle est dans l’incapacité de s’acquitter de cette somme étant donné l’extrême pauvreté qui l’assaille, alors qu’elle ne cesse de payer des taxes et impôts à l’Etat.
VII. A Muyinga, la majorité des propriétaires concernées par cette mesure du ministre de l’Intérieur de détruire les immeubles construits anarchiquement le long des routes macadamisées ont respecté l’injonction. Néanmoins, la commune Muyinga et le parti CNDD-FDD ont fait la sourde oreille.
VIII. Les propriétaires de maisons reprochés d’avoir construit dans des endroits non autorisés dans la ville de Rumonge, n’ont pas respecté la mesure des autorités qui leur demandaient de démolir ces constructions. Il s’agit notamment de ceux qui sont sur la route nationale numéro 3. Ils avancent comme raison, le manque de ciment qui ne leur permet pas de reconstruire leurs maisons. Ils demandent aux autorités de résoudre ce problème.