Edition quotidienne

Journal du 05 nov 2020

Publié le 5 novembre 2020 par Rédaction
I. Chaque habitant du village de paix de Mutaho en province Gitega, doit payer une contribution pour la sécurité du site. C’est une décision de l’administrateur Melchiade Nihorimbere, qui exige jusqu’à quinze mille francs burundais. Les habitants qualifient cette contribution de vol organisé par l’administrateur, pour pouvoir payer les membres de la milice Imbonerakure. Ils demandent aux élus de cette commune de plaider en leur faveur. Contacté par notre rédaction, l’administrateur de Mutaho nie en bloc ces accusations, Melchiade Nihorimbere indique qu’aucune raison ne peut justifier cette contribution de la population, du moment que la sécurité est bonne dans sa commune, et que les forces de sécurité sont suffisantes.
II. L’association chrétienne pour l’abolition de la torture ACAT se dit aujourd’hui encore plus préoccupée par la dégradation de la situation des droits de l’homme au Burundi. Pour le seul mois d’octobre 2020, elle a dénombré 28 cas d’assassinats, 29 cas d’arrestations arbitraires et bien d’autres violations de droits humains. L’organisation déplore que les présumés auteurs ne sont pas inquiétés.
III. La détention de la carte de presse du Conseil National de la Communication est une obligation pour tout journaliste burundais. Ce sont les propos de Nestor Bankumukunzi, président du CNC. Il précise que le journaliste qui n’a pas cette carte se verra bientôt refuser le droit d’exercer. C’était dans une conférence de presse qu’il a animée ce jeudi.IV. Certains journalistes qui exercent au Burundi ont indiqué à la Radio Inzamba qu’ils ne voient pas l’importance de cette carte. Ils précisent que même les détenteurs de cette carte de presse du CNC sont malmenés dans certains coins du pays, raison pour laquelle ils ne se bousculent pas pour s’en procurer.
V. Un mot sur nos consœurs et confrères du journal Iwacu qui totalisent aujourd’hui 381 jours d’incarcération. Souvenez-vous, Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana ont été arrêtés le 22 octobre l’année dernière à Bubanza. Ils se rendaient en commune Musigati dans cette province pour un reportage sur des affrontements entre les forces de l’ordre et des rebelles. Ils sont accusés de tentative impossible de complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Ils ont été condamnés à deux ans et demi de prison et à une amende d’un million de francs burundais chacun.
VI. Dans la province Makamba au sud du Burundi, 15 personnes dont 5 femmes ont été interpellées par la police. Ces gens sont accusés de fabriquer et commercialiser la boisson prohibée dite Kanyanga ou rutuku.  7 fabriques de ces boissons ont été détruites et près de 5000 litres de cette même boisson ont été saisis par la police en moins de 2 semaines.
VII. Le 5 novembre de chaque année, le monde célèbre la journée dédiée à la lutte contre le harcèlement scolaire. Un harcèlement dont certains enseignants et directeurs d’école sont responsables, surtout en ce qui est des abus sexuels envers leurs jeunes élèves. Selon Eulalie NIBIZI, ancienne présidente du syndicat des enseignants au Burundi, le gouvernement doit prendre des mesures sévères à l’endroit de ces éducateurs qui ne respectent pas les droits de ces enfants.

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