Le 1er mars de chaque année, le monde célèbre la journée zéro discrimination. La Ligue des droits de l’homme Iteka, déplore la situation au Burundi, un pays « gangrené par des discriminations dans des postes de responsabilité dans les services publics ».
Une enquête menée par la ligue Iteka au mois de février 2021, a abouti sur un constat. Plus de 80% des postes de responsabilité sont occupés par des Burundais d’une même ethnie, les hutus et des membres du parti au pouvoir. En cette date du 1er mars, le monde entier célèbre la journée zéro discrimination. Anschaire Nikoyagize, président de la ligue des droits de l’homme Iteka plaint sa patrie.
Après la publication de son rapport, la ligue Iteka est préoccupée par la situation. « A partir de notre rapport, nous avons constaté une discrimination réelle au Burundi liée à l’ethnisme et aux appartenances politiques. Il nous a révélé que les postes de responsabilité sont occupés par les membres du parti au pouvoir et plus de 80% sont des Hutus » indique Anschaire Nikoyagize.
Ce défenseur des droits de l’homme dit qu’il est contre toute forme de discrimination. « Nous sommes contre toute forme de discrimination, qu’elle soit basée sur le genre, sur l’ethnie ou sur d’autres formes de divisions. Malheureusement le constat est amère car les Tutsis et les Twas sont exclus dans les instances de direction » déplore-t-il.
La ligue Iteka appelle le gouvernement burundais à se ressaisir et à respecter les lois qui protègent les minorités. Cette organisation fait allusion à l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation, gage de la stabilité politique du pays. L’Accord d’Arusha avait l’objectif de pallier toute forme d’exclusion en respectant les équilibres ethniques afin d’éviter d’éventuels conflits.
La journée internationale zéro discrimination a été mise en place en 2014, avec un objectif de rappeler aux Etats qu’ils ont l’obligation d’adopter des lois qui protègent les individus contre les discriminations.