Gouvernance

La PAFE et ses sombres labyrinthes

Publié le 22 février 2022 par Rédaction

Trop c’est trop ! Il est temps que le président de la République intervienne pour mettre fin à leur calvaire ! Il s’agit d’un appel au secours des demandeurs de documents de voyage à la Police de l’air, des frontières et des étrangers (PAFE). Ils dénoncent le désordre, la corruption et le favoritisme qui caractérisent le service chargé de délivrer les passeports et les laissez-passer depuis plus de trois mois. Le fait que cette situation persiste, durcissant davantage la procédure d’obtention de ces documents les révolte.

Fatigué après une longue attente pour l’obtention d’un laissez-passer sans succès, cet  homme, à bout, désespéré et résigné, a épuisé toutes ses ressources. Il raconte les problèmes qu’il a rencontrés en cherchant vainement son document.

« Après deux mois d’attente de mon laissez-passer, j’ai abandonné parce que je n’en pouvais plus et je  n’y pouvais rien. Les policiers compliquent tellement la procédure », se plaint-il.

Cette autre personne habite en province, elle non plus n’a pas encore pu avoir son passeport bien qu’elle ait déjà attendu longuement et, surtout, dépensé beaucoup d’argent tiré de ses maigres moyens.

« Il m’a fallu deux semaines pour avoir un formulaire de demande de passeport. Tu peux passer encore une semaine sans avoir la possibilité de le déposer. Là aussi ce n’est pas gratuit. Moi, j’ai eu droit à un reçu après avoir donné plus 100 mille francs burundais de pots de vin. J’ai encore dû payer 150 mille pour avoir mon passeport, parce que je voulais que ça soit rapide, mais deux mois après, toujours rien », se désespère-t-il.

Ces demandeurs de documents appellent le président de la République à entendre leurs cris et trouver une réponse à leurs préoccupations.

« Nous sollicitons le concours du président pour que nous puissions obtenir ce à quoi nous avons droit. Cela nous rend vraiment la vie difficile puisque ça nous empêche d’aller chercher du travail ailleurs », lance l’un.

« Que ces cris parviennent au président de la République pour qu’il se penche sur cette question. Comme ça il n’y aura plus d’obstacle à l’obtention des passeports pour ceux qui veulent aller se faire soigner, étudier ou faire autre chose. Sinon la situation est catastrophique », confie l’autre.

La radio Inzamba Agateka Kawe a cherché au téléphone le général Maurice Mbonimpa, commissaire général des migrations, mais il était injoignable.

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