La commission d’enquête des Nations Unies s’inquiète de la situation des droits de l’homme au Burundi. Dans son rapport présenté ce jeudi devant le conseil de l’ONU, cette commission indique que la situation reste préoccupante au Burundi. Un constat jugé autrement par le gouvernement burundais qui évoque des avancées significatives en la matière.
« En ce qui concerne l’ensemble de violations des droits de l’homme commises depuis 2015, le gouvernement semble simplement tourner la page les qualifiant de simples malentendus ou de simples polémiques inutiles » fustige Doudou Diène, Président de la commission d’enquête des Nations Unies sur le Burundi.
Selon toujours Doudou Diène, « Ces violations viendront s’ajouter à la liste de nombreuses tragédies qui ont émaillé l’histoire du Burundi…. et qui ont empêché de construire une société burundaise apaisée et véritablement réconciliée ». Il avoue que le chemin est encore long, mais qu’il reste persuadé que le changement est possible même si le peuple burundais continue à souffrir.
Un avis partagé avec la Belgique qui elle aussi trouve que les atteintes aux libertés fondamentales existent encore au Burundi. Elle cite notamment les arrestations arbitraires, actes de torture, des disparitions forcées et bien d’autres. La Belgique interpelle le pouvoir de Gitega pour joindre l’acte à la parole en matière de protection des droits de l’homme.
Un point de vue divergeant
Du côté du gouvernement burundais, le constat n’est pas le même. Tabu Rénovat qui représente le Burundi auprès de Nations Unies dit que la santé des droits de l’homme au Burundi est bonne. « La situation des droits de l’homme au Burundi connaît des avancées significatives résultant de la nouvelle politique intérieure et extérieure du gouvernement » indique Tabu Rénovat.
Il affirme que le gouvernement est à l’œuvre pour protéger et promouvoir les droits de l’homme « en investissant tous ses moyens pour renforcer et faciliter le travail des mécanismes nationaux et internationaux de protection des droits de l’homme » poursuit-il. Il taxe de mauvaises intentions certains acteurs qui veulent, selon lui « ternir l’image du pays ».
La commission d’enquête des Nations Unies sur le Burundi demande au gouvernement de garantir la bonne gouvernance, l’Etat de droit, la justice impartiale et indépendante.