Six corps des militaires burundais tués dans l’attaque de la position militaire de Ceel Baraf en Somalie, il y a plus de deux semaines, ont été retrouvés ce mardi 17 mai 2022. Ils faisaient partie des Forces de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS), anciennement appelée AMISOM. Ces corps ont été retrouvés à l’issue d’une opération de reconquête du poste de commandement de Ceel Baraf.
Les informations que nous détenons des sources de la radio Inzamba Agateka kawe parmi les militaires qui étaient dans l’opération de reconquête de Ceel Baraf, indiquent qu’ils étaient sous le commandement du lieutenant-colonel Karamiriza, commandant du 64ème bataillon ATMIS.
Les djihadistes Shebab, après un bref échange de tirs entre les deux camps, se sont repliés. Quand les militaires burundais ont accédé à l’ancien poste de commandement du 61ème bataillon ATMIS de Cell Baraf, ils y ont trouvé six corps sans vie des militaires en décomposition.
Mais curieusement, s’étonnent nos sources, ces corps étaient attachés à des engins explosifs que les Shebab avaient tendus comme piège à ces militaires en opération. Pour récupérer ces corps, il a fallu exploser ces engins. Parmi les six corps, il y avait celui de feu lieutenant-colonel Ndayiragije, alias Kajeke, qui commandait le 61ème bataillon ATMIS.
Les restes de ces six corps ont été récupérés et conduits à Mogadiscio pour préparer leur rapatriement vers Bujumbura. D’après nos sources, les recherches se poursuivent pour retrouver d’autres corps.
Avec ces six dépouilles, cela fait un total de sept militaires déjà identifiés comme morts dans l’attaque du 03 mai.
Selon l’armée burundaise, dans un communiqué sorti quelques jours après l’attaque, 10 militaires ont péri dans cette attaque, plus de vingt ont été blessés et cinq ont été portés disparus. Mais des sources au sein du contingent burundais, elles, parlent d’une quarantaine de morts.
Photo Illustration : ©AFP