Les habitants des quartiers riverains du lac Tanganyika disent ne pas être prêts à regagner leurs anciennes maisons qu’ils ont fuies suite aux eaux du lac qui les ont inondées. Certes ils constatent que la situation tend à se normaliser, mais ils restent réticents, estimant que les menaces sont toujours là. Ils demandent que le gouvernement leur octroie d’autres parcelles ailleurs à défaut de les indemniser.
A certains endroits, le déversement des eaux du lac Tanganyika a sensiblement diminué. Il s’agit notamment du quartier Kibenga, où l’eau a déjà tari jusqu’à près de 100 m du lac. C’est aussi le cas aux plages appelées Lacoste Beach, Saga Vodo à Kinindo Ouest, Zion Beach, Safari Gate, Cercle Nautique ou encore à Safi Beach.
D’anciens habitants proches du lac font savoir que la diminution des eaux dans les quartiers inondés ne résout pas le problème. « La situation est loin d’être maitrisée. Par exemple, les exploitants des plages et d’autres espaces de loisir au bord du lac Tanganyika ne peuvent pas s’aventurer à redémarrer leurs activités dans l’immédiat », fait remarquer le propriétaire d’un restaurant situé sur la rive. « Car à quoi ça servirait d’ouvrir aujourd’hui pour refermer dans un ou deux mois ? » s’interroge-t-il. D’autres constatent cependant qu’il est possible aujourd’hui d’y exercer de petites activités génératrices de revenu.
Ils demandent au gouvernement de protéger les rives du lac dans l’intérêt public et, surtout, « que le gouvernement étudie une possibilité de réinstallation ou d’indemnisation de ceux qui ont été le plus affectés par les inondations du lac Tanganyika », plaide un riverain du lac qui dit être certain de ne pas pouvoir retourner dans son ancienne maison.