La journée internationale des peuples autochtones est célébrée le 09 août de chaque année. Au Burundi, cette journée sera célébrée le 20 août dans la province de Cibitoke, sous le thème « Consolidation des avantages socioéconomiques pour tout citoyen ». Quant aux autochtones burundais, les Batwa, ils demandent davantage de protection.
A l’occasion de cette journée, la ministre en charge des droits de l’homme et de la solidarité sociale au Burundi a sorti une déclaration. Imelde Sabushimike indique que les peuples autochtones identifiés au Burundi sont les Batwa. Elle-même membre de cette communauté, affirme que les Batwa sont appuyés par le gouvernement à travers des programmes d’intervention aux vulnérables.
« Notons qu’au Burundi, les peuples autochtones sont des Batwa. Le gouvernement du Burundi a toujours pris en compte les vulnérables dans ses politiques et programmes de développement communautaire afin de réduire la vulnérabilité économique. C’est notamment à travers la mise en œuvre du plan national de développement 2018-2027 et de la politique de protection sociale », peut-on lire dans la déclaration.
Cette journée dédiée aux peuples autochtones a été instituée par la résolution 49/214 de l’assemblée générale des Nations Unies en 1994.
A ce jour, l’ONU dénombre 476 millions d’autochtones dans le monde.
Les Batwa réclament plus de protection aux autorités
Cette journée arrive au moment où ceux du Burundi vivent dans des conditions qu’ils qualifient de difficiles, dans un contexte où l’insécurité ambiante du pays ne les épargne pas. Ils citent l’exemple de trois d’entre eux qui ont été assassinés et deux autres qui sont selon eux injustement incarcérés.
Les Batwa affirment qu’ils ne sont pas protégés au Burundi. Ils affirment qu’après l’assassinat de certains Batwa, les présumés auteurs essayent de corrompre les familles des victimes pour calmer la situation.
« La semaine dernière, un autochtone a été assassiné à Muramvya, un autre tué dans la province Ngozi sur la colline Kidasha, et il y a un autre en province Kirundo. Mais les auteurs profitent de notre vulnérabilité pour corrompre les familles des victimes pour qu’elles se taisent, comme ce fut le cas à Muramvya », regrette un membre de la communauté des Batwa.
Selon ces derniers, ceux qui sont détenus n’ont commis aucune infraction. Ils demandent au gouvernement burundais de les protéger et de libérer ceux qui sont en prison.
« Nous demandons donc aux autorités burundaises de nous venir en aide et de libérer tous les autochtones incarcérés injustement », a exhorté le même burundais autochtone.
La communauté des Batwa indique qu’à défaut de libérer les leurs, la justice burundaise devrait faire son travail pour élucider les crimes pour lesquels ceux incarcérés sont poursuivis.
La radio Inzamba a tenté de joindre le porte-parole du ministère des droits de l’homme pour plus d’éclaircissements sur cette violation présumée des droits des autochtones, mais sans succès.