Les commerçants qui pratiquent le commerce frontalier entre le Burundi et la Tanzanie au poste de Kabanga-Kobero font face à beaucoup de difficultés dans l’exercice de leur travail. Ils ont exprimé leurs doléances au cours d’une réunion tenue samedi dernier à Kabanga en Tanzanie. Des représentants des ministères en charge de l’EAC, des commerçants de Muyinga au Burundi et de Kabanga en Tanzanie, ainsi que des membres du personnel œuvrant à ce poste-frontière ont pris part à cette réunion.
Durant cette réunion, les commerçants qui font le commerce transfrontalier ainsi que le personnel œuvrant à ce poste frontière commun ont soulevé de nombreuses difficultés auxquelles ils sont confrontés. Parmi ces difficultés figure notamment la limitation des heures de service des bureaux de cette frontière par rapport aux autres postes frontières de l’EAC. A l’issue de cette rencontre, John Bosco Kalisa, le directeur exécutif de l’East African Business Council, a révélé quelques conclusions pour la bonne marche de ce poste de frontière.
« Nous avons recommandé que ce poste frontière soit lui aussi opérationnel 24 heures sur 24. La 2ème recommandation est que les difficultés qui hantent ce secteur doivent être supprimées. Il s’agit entre autres d’une somme de 15 mille francs burundais payés sur présentation de certificat pour les femmes commerçantes, la 3ème grande difficulté, ce sont des barrières situées sur le tronçon kobero – Kabanga – Bujumbura qui sont une vingtaine. Nous demandons au gouvernement burundais, surtout à la police, que ces barrières soient enlevées car nous savons qu’elles sont là juste pour exiger des pots-de-vin ».
Cette réunion a approuvé également la mise en place d’une coopérative des commerçants utilisant ce poste frontière. John Bosco Kalisa a aussi demandé la suppression des frais de visa dont doit s’acquitter tout commerçant pour entrer sur le territoire tanzanien ou burundais.
« La quatrième bonne proposition qui a été approuvée est la mise en place d’une coopérative des petits commerçants pour avoir un cadre de dialogue pour échanger sur les défis qu’ils rencontrent. Une autre chose, c’est de demander aux gouvernements la levée des frais de visa pour les commerçants, 40 dollars c’est trop d’argent pour trois jours côté burundais et c’est encore pire avec les 100 dollars côté tanzanien. Nous demandons à l’EAC de lever ces frais, car le Rwanda et les autres pays les ont déjà supprimés ».
Ceux qui ont participé à cette réunion tant de la Tanzanie que du Burundi se sont engagés à soumettre ces recommandations aux autorités respectives des deux pays pour la bonne marche de ce commerce transfrontalier.