Un procès à huis clos pour échapper à l’œil des médias. C’est ce que le procureur de la République de Bururi a demandé pour son procès mercredi à Makamba. Mais ce réflexe d’Agricole Ndayitwayeko pourrait ne pas lui permettre de s’en tirer à si bon compte. Car la peine d’un an de prison a tout de même été requise contre lui. Il est poursuivi pour avoir causé des lésions corporelles à une mineure de 17 ans, en fracassant une chaise sur elle.
Ce procès contre le procureur de Bururi Agricole Ndayitwayeko s’est tenu à huis clos à la cour d’appel de Makamba ce mercredi. La demande d’une audience à huis clos a été formulée par Agricole Ndayitwayeko en personne au début de l’audience publique, de peur que son procès soit diffusé sur les médias, selon une source à la cour d’appel de Makamba. Les juges ont tranché en faveur du procureur, même si la partie plaignante, elle, a dénoncé une violation de la loi, car les autres séances se sont tenues en audiences publiques.
Agricole Ndayitwayeko est accusé de « lésions corporelles simples » contre une mineure, Thierryve Bitangimana âgée de 17 ans, c’était en mars dernier à Nyanza-lac. Il avait fracassé une chaise sur elle. La jeune fille a dû arrêter ses études en raison de la gravité de ses blessures.
La première audience publique s’était tenue le 28 juillet dernier. Agricole Ndayitwayeko avait soulevé le souhait de présenter des témoins à décharge pour l’audience qui suivra.
Selon la source à la cour d’appel de Makamba, les témoins à décharge n’ont pas pu donner des arguments convaincants, car ils n’étaient pas présents au moment des faits.
Agricole Ndayitwayeko a enfin reconnu sa culpabilité et a demandé à la cour de réduire sa peine à 2 mois de prison au lieu d’une année requise par le ministère public, rapporte la même source.
Le procès a été mis en délibéré par la cour d’appel de Makamba.