La décision de relocaliser les réfugiés au camp de Dzaleka avait été prise par le ministre de la Sécurité intérieur du Malawi. Le gouvernement avait justifié la mesure par le souci de résoudre les problèmes de sécurité, selon le journal ZBS NEWS. Un réfugié burundais vivant dans ce pays a accepté de témoigner pour la radio Inzamba.
« Hier soir, la justice a sorti une décision qui contredit celle du gouvernement de nous installer dans le camp », se réjouit-il. Mais la mesure du gouvernement publiée en fin de semaine dernière devait être exécutée dans l’immédiat et les tribunaux ne sont intervenus que bien tard, comme le déplore notre témoin. « Certains étaient déjà arrivés dans le camp. Ceux qui devaient venir le soir sont alors restés en ville, mais la plupart avaient déjà rendu les clés des maisons qu’ils louaient. Le groupe qui est dans le camp et dont je fais partie se prépare pour retourner dans la ville. Moi aussi je vais quitter aujourd’hui (mercredi 28 avril) et j’espère en savoir davantage après la prise de la décision par la justice », dit-il, sans cacher sa joie.
Les réfugiés urbains vivant au Malawi s’étaient déjà organisés afin de pouvoir survivre. Mais la plupart devront repartir de zéro. Néanmoins, notre témoin est loin de désespérer : « Nous voulons reprendre nos activités. Mais nous venons de perdre beaucoup de choses. Par exemple, moi, j’ai bradé tous mes biens à un prix très bas, un prix de loin inférieur à leur valeur réelle. C’est comme ça car on n’avait pas de choix. Mais nous nous en sortirons, grâce à Dieu », conclue-t-il, optimiste.
