Sécurité

Morts et frustrations en terre congolaise dans les rangs de l’armée burundaise

Publié le 25 mars 2023 par Rédaction

Plus de dix corps sans vie de militaires et huit blessés ont été rapatriés dans la matinée de jeudi 23 mars. Ils ont péri en République Démocratique du Congo dans le Sud-Kivu dans la localité de Kalundu, dans des combats qui les ont opposés aux rebelles du FNL d’Aloys Nzabampema le weekend dernier. L’opération de l’évacuation semble ne pas être une sinécure, puisque certains des militaires qui sont affectés à cette tâche déplorent la longue marche d’au moins quatre jours qu’ils effectuent en transportant les blessés. Ils suggèrent au commandement d’utiliser des hélicoptères d’évacuation pour sauver ces blessés qui, selon eux, courent le risque de succomber à leurs blessures à mi-chemin.

Il s’agit plus exactement de onze dépouilles qui ont été remises la nuit de mercredi à jeudi vers 2 heures du matin au camp bataillon DCA passive dit Guantanamo, se trouvant dans la localité de Rukaramu à proximité de l’aéroport international de Bujumbura. A côté des onze corps sans vie, il y avait huit blessés, précisent des sources au sein de l’armée burundaise.

Les mêmes sources indiquent que ces militaires sont tombés sur le champ de bataille à Kalundu, dans des combats qui les ont opposés aux rebelles d’Aloys Nzabampema. Ces militaires ajoutent par ailleurs que deux militaires ont été portés disparus dans ces combats.

Les blessés ont été acheminés vers des structures de santé de Bujumbura dont l’hôpital militaire.

Une logistique lacunaire qui fait des frustrés

Les militaires qui ont participé à cette opération déplorent les difficiles conditions d’évacuation sanitaire. D’abord un long trajet de quatre jours de marche en transportant les corps sans vie et les blessés. Certains des blessés succombent à leurs blessures à mi-chemin vers l’hôpital.

Parmi les onze corps, trois étaient des blessés qui sont décédés pendant l’évacuation vers l’hôpital. Un autre a rendu l’âme à Uvira juste après avoir atteint les véhicules qui devaient les conduire à Bujumbura. Les militaires demandent au commandement de mobiliser un hélicoptère d’évacuation pour éviter ce genre d’ennui, et réduire les risques de tomber dans les mains de l’ennemi.

Du côté des rebelles, dans un communiqué rendu public sur les réseaux sociaux, le mouvement déplore deux blessés dans ses rangs et affirme avoir récupéré des armes.

La rédaction de la radio Inzamba Agateka Kawe a tenté de joindre par téléphone le colonel Floribert Biyereke, porte-parole de l’armée, mais sans succès.

 

Photo Illustration : ©kubahonet.com

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