Le commerce de certains produits illicites dont le chanvre se fait au grand jour en commune et province Muyinga, au nord du pays. Les administratifs demandent à la police et à la justice de sévir contre les commerçants impliqués dans ce trafic.

Ces derniers jours, le trafic de certains produits illicites et leur commercialisation, comme le chanvre, n’est plus tabou dans la commune Muyinga, frontalière avec la Tanzanie. Des cas de fraude sont signalés chez certains commerçants qui vendent du cannabis en Tanzanie.

L’administration a pris consciente du danger. Pas plus tard que ce mercredi 27 juin, le conseiller communal chargé des questions sociales et politiques, Lambert Minani, a convoqué certaines des personnes accusées d’être impliquées dans ce commerce illicite.

« Au sein de l’administration, nous avons toujours appelé ces gens qui font le commerce des stupéfiants et des boissons prohibées et autres, à cesser cette pratique parce que cela nuit à la santé et à la sécurité de la population », a expliqué Lambert Minani.

La police et la justice appelées à la rescousse

Lambert Minani demande à la police de travailler en collaboration avec les administratifs pour traquer les commerçants impliqués dans ce commerce illicite. Il appelle également les magistrats à faire correctement leur travail pour que les coupables soient punis conformément à la loi.

« Il faut qu’il y ait d’abord une collaboration entre l’administration et les agents de sécurité. Les juges quant à eux, doivent bien traiter les dossiers pour que les coupables soient punis conformément à la loi », a-t-il insisté.

Un phénomène plus répandu qu’il n’y paraît

En plus de Muyinga, les entités administratives de Bujumbura, Gitega, Rumonge et Makamba ont été indexées par l’Association des anciens consommateurs de la drogue comme étant également des plaques tournantes du commerce illicite de la drogue. Eric Nsengiyumva, président de cette association, l’a dit lors la Journée mondiale contre l’abus et le trafic illicite de drogues célébrée le 26 juin. Une situation qui, pour cette association, nécessite une intervention d’envergure du gouvernement.