Grogne des conducteurs de taxis-motos au chef-lieu de la province Muyinga et ses environs contre des policiers qui les pourchassent sans cesse dans différents emplacements. Ils demandent à l’administration d’intervenir afin de leur permettre de faire leur travail dans la sérénité. L’administration et les responsables de la police leur demandent plutôt de respecter le code de la route.
Ces conducteurs de motos assurent le transport des personnes et des biens au centre urbain de Muyinga et ses environs. Ils se lamentent contre des policiers chargés de la sécurité routière qui les interpellent à chaque instant et en tous lieux : sur la route, au parking et même dans les stations-services en attente de l’approvisionnement en carburant. Selon ces transporteurs, ils sont en outre frappés de lourdes amendes.
« Il peut venir te dire de garer ta moto à côté, puis il te demande les documents alors que tu les as laissés à la maison. Tu n’as même pas le droit de dire que tu vas les amener à la maison, il délivre une quittance directement avec des sommes souvent au-dessus de nos recettes. Nous ne savons pas quoi faire, nous faisons face à de nombreux défis », se désole l’un d’eux.
Du côté de l’administration, l’on prône la rigueur. Le conseiller de l’administrateur de la commune Muyinga en charge des questions techniques et du développement, Laurent Kayumba, appelle plutôt ces chauffeurs de taxis-motos au respect du code de la route et aux autres réglementations y relatives.
« Le nombre de conducteurs de motos augmente jour après jour. Nous constatons aujourd’hui que parmi eux il y en a qui ont assez d’expérience pour reconnaitre une faute et qui essaient aussi de respecter la loi. Il y en a d’autres qui sont nouveaux dans ce métier et qui ignorent complètement la loi. Premièrement, nous les exhortons de prendre connaissance de la loi sur la sécurité routière. Deuxièmement, ils doivent veiller à la sécurité de leurs clients ».
Les conducteurs de motos qui se disent lésés demandent à l’administration et à la police de trouver ensemble une issue favorable à leurs préoccupations.