Des jeunes Imbonerakure accompagnés de l’agronome communal de Ngozi ont procédé ce lundi à l’identification d’un terrain situé sur la colline Nyanza de la zone Mugomera en commune et province de Ngozi. Des sources sur place affirment que le ministre de l’Agriculture a ordonné de retirer ce terrain à l’homme d’affaires Charles Mbonankira. Les proches de ce dernier dénoncent une injustice de la part du ministre.
Le terrain d’une superficie de plus de 40 hactares est exploité par un fermier originaire de Kayanza, Charles Mbonankira. Des sources proches de ce fermier indiquent que ce terrain est en passe de lui être retiré au profit des coopératives Sangwe, appartenant au parti au pouvoir le CNDD-FDD.
Dans une correspondance récemment adressée à Charles Mbonankira, le ministre Déo-Guide Rurema lui intimait l’ordre d’arrêter toutes les activités réalisées sur ce terrain, l’accusant de ne pas exploiter toute l’étendue. Mais les proches de Charles Mbonankira s’inscrivent en faux contre ces allégations du ministre.
Selon des sources proches du dossier au sein du ministère de l’Agriculture, tout est parti de l’intérêt que des investisseurs étrangers portaient sur les réalisations de Charles Mbonankira, et qui voudraient lui apporter des financements consistants pour évoluer vers la mécanisation de l’agriculture sur ce terrain. Ainsi, Déo-Guide Rurema voudrait, selon ces mêmes sources, mettre la main sur ce juteux projet, mais Charles Mbonankira aurait résisté et refusé de céder.
Les proches du fermier affirment que la raison avancée par le ministre pour lui retirer ce terrain est fausse, car, selon eux, il en ferait très bon usage. Pour preuve, ils donnent l’exemple de la saison dernière pendant laquelle Charles Mbonankira avait employé plus de 300 travailleurs journaliers, pour une récolte de plus de 200 tonnes de maïs, et près de 50 tonnes de pommes de terre, précisent-ils.
Ce terrain avait été octroyé à Charles Mbonankira par l’Etat du Burundi pour exploitation pendant une durée de cinq ans, un délai qui n’a pas encore expiré.
La semaine dernière, le fermier a écrit au président de la République pour dénoncer ce qu’il qualifie d’injustice à son égard, orchestrée par le ministre de l’Agriculture et de l’élevage.