Grogne chez des habitants de la ville de Bujumbura qui se font dépister le Covid-19 au centre établi au Bon Accueil situé dans la zone Bwiza. En cause : le retard des résultats. Ils demandent l’intervention du ministère de la Santé.

Des habitants de la ville de Bujumbura disent être inquiets du retard des résultats des personnes qui se font dépister du Covid-19. Ils indiquent que cela peut participer à la propagation de cette pandémie. Ils affirment qu’ils peuvent passer toute une semaine sans avoir des résultats. Ils font savoir que cela serait lié au manque des réactifs dans ce centre. « Des agents nous ont discrètement avoué que les réactifs se font de plus en plus rares et que cela peut même s’aggraver dans les jours à venir », a témoigné un homme qui attendait ses résultats depuis cinq jours.

Ils s’inquiètent également pour la santé de leurs proches et surtout de leurs enfants car certains élèves se rendent au Bon Accueil et vont directement à l’école sans avoir leurs résultats. « Je suis allée me faire dépister avec mes quatre enfants trois jours après la rentrée scolaire et on a été surpris quand les agents du centre nous ont dit de rentrer et d’attendre les résultats. Quand j’ai posé la question de savoir quand nous aurions les résultats, ils nous ont dit juste d’attendre. Les enfants sont partis directement à l’école et je crains qu’ils ne contaminent les autres s’ils sont atteints ou qu’ils ne se fassent contaminer », déplore cette mère qui n’a finalement pu avoir les résultats de sa famille que huit jours plus tard.

Les concernés demandent aux instances habilitées de trouver rapidement une solution avant que les chosent de s’empirent. La situation se présente ainsi au moment où le ministère de la Santé a ouvert la semaine dernière un nouveau centre de dépistage et de traitement du Covid-19 à l’hôpital Prince Louis Rwagasore. Le même jour, le ministère avait pourtant annoncé que désormais les résultats seront envoyés directement sur les téléphones portables des personnes dépistées le jour du test.

La radio Inzamba a tenté de joindre le ministre de la Santé, Thaddée Ndikumana, ainsi que le porte-parole du ministère de la Santé, Jean-Bosco Girukwishaka, pour réagir sur ces lamentations, mais sans succès.