Gouvernance

Rumonge : Elle était prête à tout pour arriver à ses fins

Publié le 27 septembre 2022 par Rédaction

Evelyne Ndayizeye devrait être poursuivie pour tous les délits qu’elle a commis pendant l’exercice de ses fonctions à la direction de l’enseignement à Rumonge. Il s’agit ici d’un appel des défenseurs des droits de l’homme œuvrant au sud du pays. Cette femme est détenue depuis dimanche 25 septembre à la prison de Murembwe à Rumonge. Elle est accusée d’escroquerie et a été condamnée à trois ans de prison et au versement d’une amende de deux cents mille francs burundais. C’était au cours d’un procès de flagrance vendredi dernier. Selon les activistes des droits humains, elle n’en serait pas à son premier coup.

Cette femme, Evelyne Ndayizeye, est d’abord accusée de faux et usage de faux.

D’abord pour avoir changé de prénom. En effet, des sources de la radio Inzamba affirment qu’auparavant, elle s’appelait Charlotte, son vrai prénom.

Ensuite, au sein de la société civile à Rumonge, l’on indique qu’elle n’a pas dépassé la huitième année du secondaire, et qu’elle aurait donc acheté un faux diplôme, afin de pouvoir se faire embaucher au niveau de la direction provinciale de l’éducation à Rumonge.

Les mêmes sources affirment aussi que son emprisonnement serait lié au fait que certains membres du CNDD-FDD sont contre les magouilles ourdies par d’autres membres de ce parti.

Ces sources proches de la société civile affirment que la femme est aussi impliquée dans d’autres cas de tricherie.

« Nous avons suivi le procès de près. Nous sommes au courant qu’elle a aussi escroqué beaucoup de gens. Elle leur faisait miroiter le fait qu’ils pouvaient coucher avec elle. Mais tout cela est passé inaperçu, car elle était soutenue par des agents de la documentation. Et puis l’argent qu’elle a escroqué n’a pas été restitué aux personnes victimes », soutient un des activistes.

Ils demandent à la justice de traduire cette femme devant la justice pour d’autres dossiers pour décourager d’autres personnes qui s’adonneraient à ce type de comportement, notamment à la corruption.

« Imaginez-vous quelqu’un qui n’a que le niveau huitième, mais qui a été embauché comme cadre à la direction provinciale de l’enseignement. Tout cela montre que ce qu’elle fait n’est que magouille. C’est pourquoi nous demandons à la justice de faire correctement son travail afin que les gens sachent qu’il n’est pas permis de faire n’importe quoi », appelle le défenseur des droits humains.

Également d’autres voix, dont celles d’agents de l’administration provinciale joints par la radio Inzamba, se joignent aux activistes pour réclamer que la loi s’applique également à d’autres personnalités qui seraient impliquées dans les mêmes affaires, sans considérer leur rang social.

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