Une amende allant de 50 000 à 200 000 mille francs burundais a été infligée à certains commerçants qui vendent les boissons de la Brarudi dans la ville de Rumonge. Ils sont accusés par la police et l’administration d’avoir spéculé et revu unilatéralement à la hausse les prix de ces boissons. Les concernés expliquent qu’ils dépensent beaucoup d’argent pour faire parvenir ces produits dans cette ville.
Jusqu’au soir de ce dimanche, la même réponse était donnée à quiconque demandait une boisson de la Brarudi : « Il n’y en a pas ». Et quand, par hasard, on en trouvait, le prix était de 3000 francs burundais pour l’Amstel blonde, alors que son prix officiel est de 1900 francs, 2000 pour la petite Amstel dont le prix officiel est 1500 francs.
Selon des sources sur place, une rafle a été menée dans l’après-midi de ce dimanche dans la ville de Rumonge, et des commerçants ont été arrêtés pour spéculation, puis détenus dans les cachots du commissariat de la police. Ils ont par la suite été relâchés, mais moyennant le paiement d’une amende dont le montant était compris entre 50 000 et 200 000 francs, selon les mêmes sources.
Depuis que la route Bujumbura-Rumonge est coupée, les camions de la Brarudi ne font plus la navette jusqu’à Rumonge. Des commerçants s’organisent alors eux-mêmes pour faire venir les boissons. Ces commerçants expliquent que « le prix est raisonnable » vu les dépenses consenties. Ils demandent à l’administration de prendre conscience de la situation dans laquelle se trouve la province.
Certains ont jugé bon de fermer leur bistrot pour ne pas dépenser à perte. Les conséquences ne concernent pas seulement les produits de la Brarudi. Selon nos sources à Rumonge, une seule station-service distribue de l’essence. Celle-ci s’approvisionne à Gitega. D’autres, qui s’approvisionnent à Bujumbura, n’ont plus de carburant, et n’espèrent pas en avoir sous peu. Mais d’autres produits sont aussi concernés. Ces entreprises doivent alors acheminer leurs produits sur la route Jenda – Matana pour joindre Rumonge, en passant par le chef-lieu de la province Bururi.
Mais toutes ces difficultés pourraient bientôt prendre fin, les travaux de réhabilitation du pont cassé de la rivière Kirasa ayant débuté ce lundi.
