Les parents des élèves de l’école fondamentale de Minago en province Rumonge sont mécontents. C’est à cause des cotisations que la direction de cet établissement ne cesse de demander pour la réalisation de différents projets, mais qui n’ont jamais été exécutés, selon ces parents. Ils pensent que leur argent a été détourné et demandent d’être remboursés.
Raphaël Nsabimana, directeur de l’école fondamentale de Minago, est pointé du doigt par les parents d’élèves qui l’accusent de détourner de l’argent cotisé à maintes reprises par les élèves de cet établissement.
Selon les informations recueillies auprès des parents, ce directeur a mis en place un comité de parents qui est représenté par un des professeurs de cette école, ce qui est contraire au règlement scolaire. Selon les parents, ce comité est de mèche avec le directeur pour détourner ces fonds.
« Cette année scolaire de 2021-2022, chaque enfant a cotisé pour le premier trimestre, une somme de 1200 francs burundais pour l’achat d’un ordinateur, qui n’a jamais existé. Pour le deuxième trimestre, chaque élève a donné 1000 francs pour l’achat d’un compteur. Pour le troisième trimestre, chaque élève a cotisé 1300 francs pour l’achat d’une imprimante. Malgré ces cotisations, rien n’a été acheté. Vous comprenez qu’au cours de cette année scolaire, nous avons cotisé 3500 francs pour chaque enfant dans un établissement qui accueille plus de mille élèves. C’est autour de trois millions cinq cent qui ont été détournés », détaille un parent d’élève.
Ces parents font appel au bureau provincial de l’éducation, pour qu’il prenne en main cette question, afin qu’ils soient remboursés.
« Nous demandons qu’on nous rembourse. Pour l’année scolaire 2016-2017, au niveau de la direction communale de l’enseignement, il y a eu un projet pour l’installation des paratonnerres dans tous les établissements. Chaque élève avait cotisé 1500 francs. Les autres écoles avaient installé l’appareil mais à l’ECOFO Minago, nous attendons toujours son installation. Pour l’année scolaire 2018-2019, le même comité avait présenté un projet de construction d’une clôture afin d’éviter les accidents. Les briques avaient été distribuées gratuitement par la commune. Ils ont installé un portail de fortune, fait à partir des portes usagées qu’ils ont essayé de souder. Cette clôture fait pitié à voir », se plaint cet autre parent.
La rédaction de la radio Inzamba a essayé de contacter par téléphone Raphaël Nsabimana, le directeur de l’école fondamentale de Minago, pour qu’il nous éclaire sur les inquiétudes de ces parents, mais sans succès.