Justice

Rumonge : Reconnu coupable de viol sur une détenue, un policier est condamné à 15 ans de prison

Publié le 10 octobre 2022 par Rédaction

Quinze ans de prison et cinq cents mille francs burundais d’amende, c’est la peine prononcée contre un officier de police judiciaire du commissariat de police à Rumonge. C’était dans un procès de flagrance samedi dernier pour un viol commis sur une femme détenue dans un cachot de la police à Rumonge.

L’officier de police judiciaire en question s’appelle Natanaël Ntakirutimana. Il était affecté au commissariat provincial de Rumonge.

D’après nos sources à Rumonge, l’OPJ a fait sortir une détenue d’un cachot pour aller coucher avec elle tard dans la nuit du mercredi à jeudi, la semaine dernière. Il l’a alors amenée au centre de la ville dans une maison de passage d’un général de l’armée.

C’est au retour de la femme abusée que ses codétenus ont crié au scandale et que l’affaire a éclaté au grand jour, selon toujours les mêmes sources.

Vendredi, donc le surlendemain, l’accusé, convoqué à comparaître, a demandé d’ajourner le procès pour qu’il cherche un avocat pour sa défense et des témoins, car il plaidait non coupable, selon nos sources à Rumonge.

Son collègue avec qui il partage la même chambre a indiqué qu’il ne l’a pas vu de toute la nuit mercredi, alors que l’officier de la police judiciaire, lui, affirmait être rentré vers 23h ce jour-là.

C’est dans cet intervalle que le forfait a été commis. Un agent du service clientèle de la maison de passage affirme avoir reçu le policier et la détenue.

Tous les témoins amenés par Natanaël Ntakirutimana ont témoigné en sa défaveur.

Le ministère public avait requis un emprisonnement de vingt cinq ans de prison ferme contre lui. Mais après la mise en délibéré du procès, le tribunal de grande instance de Rumonge l’a condamné à quinze ans de prison ferme et au paiement d’une amende de cinq cents mille francs burundais.

Des responsables de la société civile dénoncent une mauvaise attitude des policiers qui couchent avec les femmes et les filles détenues, après les avoir terrorisées.

Sur le même sujet