Le secrétaire provincial du CNDD-FDD à Rutana Sylvain Nzikoruriho enfin sous interrogatoire. Il a comparu ce lundi 25 juillet au bureau du Service national des renseignements. Il est poursuivi pour viol sur une mineure du chef-lieu de la commune Giharo.
L’interrogatoire de Sylvain Nzikoruriho survient après que le procureur général Sylvestre Nyandwi et le responsable du SNR au niveau national ont effectué une descente mercredi dernier en commune Giharo. Ces derniers tenaient à mener leurs propres investigations.
La victime du viol et sa mère avaient porté plainte contre ce responsable du CNDD-FDD auprès du parquet de Rutana, mais sans succès. Elles ont par contre été persécutées à tel point qu’elles ont même été arrêtées, puis relâchées. Mais toutes les deux ont été poussées à vivre en cachette, suite aux intimidations qu’elles subissaient de la part des Imbonerakure, sous les ordres de Sylvain Nzikoruriho.
Dans le cadre de ces enquêtes, plusieurs personnes ont été interrogées. Néanmoins, selon des sources sur place, les responsables des hôtels à Gihofi où le viol a été commis ont été forcés de fermer leurs établissements, sur pression de Sylvain Nzikoruriho, pour que le procureur général et le responsable du service secret ne trouvent pas les preuves du crime.
Comme la permanence communale du CNDD-FDD était également utilisée par Sylvain Nzikoruriho pour commettre ses actes de viol, le secrétaire communal du CNDD-FDD en commune Giharo, Rénovât Hakizimana, a lui aussi comparu ce lundi, avec son supérieur Sylvain Nzikoruriho.
Selon des informations en provenance de la commune Giharo, la jeune fille victime de viols répétés aurait même été forcée à l’avortement par Sylvain Nzikoruriho.
La bonne nouvelle, c’est que la jeune fille et sa mère ont pu retourner en commune Giharo ce mercredi, accompagnées du procureur général et du directeur général des services de renseignement burundais.
Les habitants de la province Rutana demandent que justice soit faite pour les victimes, pour les actes de viol et la persécution qu’elles ont subie.