Onze corps de soldats burundais tués dans l’attaque du 03 mai dernier ont été récupérés en état de décomposition à Ceel Baraf en Somalie. L’opération du contingent burundais ATMIS visait à récupérer tous les restes des militaires qui ont péri dans cette attaque.
Les corps ont été trouvés lors d’une recherche qui a duré trois jours. Quatre dépouilles ont été découvertes lundi, les sept autres le lendemain mardi. Les militaires burundais en opération pour retrouver les restes de ces militaires qui ont péri dans l’attaque du 03 mai étaient ceux des 63ème et 66ème bataillons ATMIS. Ils sont tous sous le commandement du major Marcien Ngabonziza qui dirige le 66ème bataillon.
Selon des militaires membres du contingent burundais, l’opération va se poursuivre. En fuyant les combats, les Al Shabab ont piégé les restes de ces militaires burundais avec des engins explosifs. Ainsi, pour les récupérer, les militaires burundais sont appuyés par des éléments de l’armée américaine dotés du matériel qui détectent de loin ces engins, afin de les faire exploser sans mettre en danger le contingent.
Les onze corps, qui étaient en décomposition avancée, totalisent le nombre de 18 de ceux qui ont péri dans l’attaque du 3 mai sur la position de Ceel Baraf du 61ème bataillon ATMIS.
Quelques jours après cette attaque, l’armée burundaise avait sorti un communiqué déclarant que le bilan de cette attaque était de seulement 10 militaires tués, 25 blessés et cinq portés disparus. Des chiffres qui avaient pourtant aussitôt été démentis par des militaires burundais qui étaient sur terrain et qui, eux, rapportaient avoir perdu une quarantaine de leurs frères d’arme.
Selon des informations parvenues à notre rédaction dans l’après-midi de ce mercredi, d’autres corps en décomposition dont le nombre n’est pas encore précis ont également été retrouvés sur le même site au cours de cette opération.
Pour rappel, l’ancien commandant du 61ème bataillon ATMIS, feu le lieutenant-colonel Ndayiragije, alias Kajeke, est parmi ceux qui ont perdu la vie dans cette attaque. Son corps a été retrouvé plus de deux semaines après l’attaque.
Son commandant en second, le major Minani, a quant à lui été arrêté fin mai par l’auditorat militaire après son atterrissage à Bujumbura. Détenu à la prison de Mpimba, il serait accusé d’avoir trahi les autres en les abandonnant sur le champ de bataille au cours de cette attaque du 3 mai à Ceel Baraf.