L’acquisition et le déploiement des vaccins du Covid-19. C’est ce qu’exige la Banque Mondiale au gouvernement burundais avant de lui octroyer un financement additionnel du projet de riposte à cette pandémie. La représentante de la banque mondiale au Burundi, Véronique Kabongo, précise que toute assistance technique reste disponible pour mener à bien la campagne de vaccination sur tout le territoire national.

S’agirait-il d’une conséquence des discours des autorités burundaises sur la vaccination ? Tout est-il que la Banque Mondiale pose des conditions pour procéder au financement du processus de préparation pour la riposte contre le Covid-19. Dans une lettre adressée ce lundi au ministre burundais des Finances, Domitien Ndihokubwayo, la représentante résidente de la Banque Mondiale au Burundi, Véronique Kabongo, exige comme préalables au gouvernement burundais d’accepter l’acquisition et le déploiement des vaccins sur tout le territoire national, dans le cadre de l’initiative de l’Union Africaine AVAT.

Les équipes techniques de la Banque Mondiale sont prêtes à collaborer avec ses partenaires dont l’UNICEF, l’OMS et l’Union Africaine pour assister le gouvernement afin d’accélérer la disponibilité et le déploiement de ces vaccins,  signale toujours la représentante résidente de la banque mondiale au Burundi.

Les conditions posées par la BM sont loin d’être anodines. Elles interviennent quelque temps après les discours des ministres burundais de la Santé et de l’Intérieur qui avaient créé la polémique sur la vaccination. Le Dr Thaddée Ndikumana et Gervais Ndirakobuca avaient en effet déclaré que le gouvernement était prêt à recevoir les vaccins, mais que ces derniers seraient juste stockés quelque part où toute personne désirant se faire vacciner irait les trouver lui-même, réfutant la moindre intention de mettre en place une politique de vaccination de masse. De même, les deux hommes ont décliné toute responsabilité de l’Etat en cas d’effets indésirables des vaccins.