Sécurité

Burambi : Un de plus – de trop ? – qui meurt entre les mains de la police

Publié le 26 janvier 2021 par Rédaction

Le prisonnier Egide Sindayigaya est mort dans sa cellule du commissariat de police à Rumonge après dix jours de garde à vue. Ce sexagénaire aurait été torturé depuis son arrestation qui a eu lieu après l’assassinat de son petit-frère par les forces de l’ordre.

Egide Sindayigaya, 3ème en partant de gauche ©SOSMediasBurundi

Egide Sindayigaya avait été arrêté le 16 janvier 2021, le même jour où son jeune frère Deo Niyongabo, surnommé Côme, a été assassiné dans une opération conjointe de la police et de l’armée. Il a d’abord été placé en garde à vue dans les cahots de la police à Burambi, dans la localité de Murago. La soixantaine révolue, il était le plus âgé des quatre personnes qui ont été présentées à la presse et à la population comme faisant partie d’un groupe armé qui, selon les administratifs, dont le gouverneur, venait d’être démantelé. Des sources de la radio Inzamba Agateka Kawe à Burambi révèlent qu’il a été torturé par les policiers qui le gardaient. Ces derniers lui reprochaient de n’avoir pas montré une supposée cache d’armes de Mwiri dans la zone Mariza. Une localité dans laquelle un autre détenu du nom de Protais Niyungeko a été tué par des policiers à bout portant, après cinq jours de garde à vue, meurtre dont la radio Inzamba vous a rapporté les détails et les circonstances.

Des officiers de police préconisent un suivi médical

Des sources de la radio Inzamba au sein de la police font savoir qu’il avait des traces de gonflement sur son corps, et qu’il présentait des signes de dilatation anormale. Les mêmes sources affirment qu’au commissariat provincial de Rumonge, des officiers de police judiciaire avaient remarqué que l’état de santé du sexagénaire Egide Sindayigaya était critique et avaient recommandé qu’il soit amené à l’hôpital pour subir des soins. Une recommandation qui n’a pourtant pas été suivie jusqu’à ce qu’il meurt dans sa cellule.

Arrestations arbitraires ourdies sous la férule d’un administratif  

Les habitants de Burambi pointent du doigt le chef de zone Maramvya Prime Ndayisenga comme étant l’auteur de la liste des personnes à arrêter, en complicité avec certains Imbonerakure. Parmi eux, un certain Salvator Nkunzimana, ancien militaire des ex-Forces armées burundaises, qui se serait converti en ‘indic’, ajoutent les habitants. Celui-ci jouirait d’ailleurs d’un traitement de faveur, puisqu’il serait actuellement logé dans un poste de police à Gishiha et circule même en tenue policière.

La rédaction de la radio Inzamba a tenté de joindre le chef de zone Maramvya Prime Ndayisenga et le nommé Salvator Nkunzimana ainsi que le commissaire provincial de police à Rumonge, OPC2 Melchior Hakizimana, mais sans succès.

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