L’Office burundais de Transport en Commun est mal vu par ses clients. La cause c’est un mauvais service qu’il leur rend. Ceux qui viennent de l’intérieur du pays passent beaucoup de temps en attendant qu’ils soient servis. Certains travailleurs de cette institution privilégient quelques bénéficiaires au détriment des autres qui ne s’adonnent pas à la corruption.
« La situation n’est pas aussi simple qu’on ne le pense. On observe de longues files d’attente de véhicules qui doivent passer sous contrôle technique. Le service est centralisé parce que tous les véhicules du pays doivent descendre à Bujumbura pour être contrôlés » regrette un chauffeur lassé du temps qu’il passe en attendant le service.
Interrogés par la radio Inzamba Agateka Kawe, certains conducteurs de véhicules disent ne pas être satisfaits des services de l’OTRACO. Ils dénoncent certains travailleurs de l’office qui privilégient des propriétaires de véhicules, moyennant versement de pots de vin.
La situation profite à des pseudo-commissionnaires qui collaborent avec les bénéficiaires de services et les agents de l’Office burundais des Transports en Commun. Une spéculation qui exige tout véhicule de verser 40.000 francs burundais. Les chauffeurs qui œuvrent à l’intérieur du pays sont les plus touchés par la situation car ils sont obligés de payer le logement s’ils ne sont pas servis à temps.
« Nous pouvons passer même trois jours sans être servis. Et pour avoir le certificat de contrôle, nous dépensons environ 500.000 francs burundais alors que le prix officiel est de 100.000 francs » dénonce un chauffeur contacté.
La radio Inzamba n’a pas pu joindre Albert Maniratunga, le Directeur Général de l’OTRACO, pour qu’il s’exprime là-dessus.