Le rapport du mois de janvier 2021 du Mouvement des Femmes et Filles pour la Paix et la sécurité, MFFPS en sigle, montre que la situation va de mal en pis en ce qui concerne les droits des filles et femmes. Beaucoup d’entre elles dont des mineures ont été violées, d’autres assassinées, d’autres encore arbitrairement arrêtées, ou alors, victimes de traite. Des Imbonerakure, des agents de sécurité et certains administratifs sont comptés parmi les auteurs.
« On a relevé cinq cas de viol sur des filles mineures, neuf cas de femmes et enfants assassinés, deux cas de femmes qui ont été violées, huit cas de femmes qui ont été victimes d’arrestations arbitraires et illégales, cinq cas de jeunes filles mineures qui ont été victimes de traite et de trafic d’êtres humains, deux cas de femmes qui ont été victimes de coups et blessures graves » dénombre Igiraneza Liliane, cheffe de la commission des droits de l’homme du MFFPS.
Le phénomène devient très inquiétant, car il se remarque sur la majorité du territoire. Sur les 17 provinces que compte le Burundi, les cas de violations des droits des filles et femmes, dénombrés pour le seul mois de janvier 2021, 10 sont citées dans le rapport. Le constat est que les provinces de l’intérieur du pays prennent les devants.
Les cas de mineures violées sont racontés dans les provinces Kayanza, Ruyigi, Kirundo et Muramvya. Les femmes tuées ont été recensées dans les provinces Cibitoke, Karusi, Muramvya et Ngozi. Pour les cas de femmes battues, les provinces concernées sont Rutana, Ruyigi et Kirundo, au moment où les arrestations arbitraires sont signalées en Mairie de Bujumbura, Karusi et Makamba.
« Le bon pasteur tond ses brebis, il ne les écorche pas »
« C’est dommage que les présumés auteurs soient des administratifs et des agents de sécurité, alors que ce sont eux qui sont censés protéger la population », regrette la cheffe de la commission des droits de l’homme du MFFPS. Des jeunes imbonerakure affiliés au parti au pouvoir, le CNDD-FDD, sont également pointés du doigt, comme étant des présumés auteurs de ces violations, conclut le rapport.
Le Mouvement des Femmes et Filles pour la Paix et la Sécurité au Burundi, sollicite l’intervention du gouvernement pour combattre les violations faites aux femmes et aux filles au lieu de rester indifférent. Il devrait aussi se réveiller et faire une des priorités, la lutte contre la traite et le trafic des êtres humains.