Réfugiés

Tanzanie : Ils ont été torturés avant d’être enlevés du camp de Nyarugusu

Publié le 23 mars 2022 par Rédaction

Quatre réfugiés burundais du camp de Nyarugusu en Tanzanie sont portés disparus depuis dimanche. Ils ont été enlevés par des gens qui seraient des agents du service national des renseignements tanzanien, selon des sources dignes de foi. Avant d’être embarqués, ils ont été bastonnés et dépouillés de leurs biens. Jusqu’à présent, les familles ne savent pas où se trouvent les leurs.

Il s’agit de Ntakarutimana Frédéric, Juma, Isaïe et Niyomwungere Eliphase. Ils travaillent tous pour des sociétés de télécommunication en Tanzanie.

« Ce sont les agents du service national des renseignements tanzanien qui sont venus les prendre un à un comme ils le faisaient avant. Ils sont venus le soir, ils ont pris les agents de la téléphonie mobile, celui qui n’a pas fui a été embarqué. Leur sort est la torture et le dépouillement de leurs biens. Aucune raison ne peut justifier ces enlèvements, sauf qu’ils se renseignent sur ceux qui exercent des activités génératrices de revenus pour voler leurs biens. Voilà le calvaire qui va empêcher les réfugiés à vivre dans les camps », s’insurge un réfugié, témoin du rapt.

Certains des réfugiés disent qu’ils ne comprennent pas pourquoi ces personnes arrêtées doivent être transportées en dehors du camp pour y être jugées en cas de suspicion, alors qu’à l’intérieur du camp il y a des policiers qui peuvent régler directement les litiges. Selon les réfugiés, lorsqu’un des leurs est conduit à l’extérieur du camp, personne n’est autorisé à aller lui rendre visite, ce qui aggrave l’anxiété des autres. Ces mêmes réfugiés disent que les autorités tanzaniennes violent les lois internationales qui les protègent.

Ils demandent au HCR d’intervenir auprès du gouvernement tanzanien pour cesser de persécuter les réfugiés burundais qui sont en Tanzanie.

La Radio Inzamba a tenté de joindre par téléphone Siassa Manjenje, responsable du camp des réfugiés de Nyarugusu, pour qu’il s’exprime sur le cas de ces réfugiés enlevés et sur les lamentations des locataires de ce camp, mais sans succès.

 

Photo Illustration : © Aaron Amy Tate

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