Une jeune fille de la commune et province Bururi est en garde à vue au cachot du commissariat provincial depuis bientôt deux semaines. Ses proches font savoir qu’elle n’a pas jusqu’ici été présentée devant l’officier de police judiciaire. Ils indiquent qu’ils sont inquiets pour sa sécurité et demandent sa libération.
La fille s’appelle Liesse Manirambona. Elle a été arrêtée le dimanche 22 août à Mahwa dans la commune Ryansoro de la province Gitega. Des sources de la radio Inzamba font savoir que la fille était sur son lieu de travail. Elle travaillait comme ouvrière sur la route Taba-Mahwa en cours de construction.
« C’était dimanche, elle a été arrêtée par le commissaire provincial de police à Bururi, Dieudonné Maniragaba. Il l’a directement conduite dans un cachot de police à Bururi. Depuis lors, elle n’a jamais été auditionnée ni par un officier de police judiciaire ni par un magistrat. La famille demande à la police de l’informer du crime qu’elle aurait commis. C’est vraiment inquiétant qu’une personne puisse passer deux semaines en garde à vue sans dossier et sans que la famille sache l’objet de sa poursuite », regrette un proche de Liesse.
Pour ses proches, Liesse Manirambona est innocente. Une question les hante : pourquoi elle n’a pas été jusqu’ici interrogée ni par un officier de police judiciaire ni par la justice ? Ils demandent sa libération.
« Nous demandons sa libération parce qu’elle détenue arbitrairement. Si la police avait des infractions qui pèsent sur notre enfant, elle aurait déjà confectionné son dossier et l’aurait transmis au parquet. Elle aurait été auditionnée, mais jusqu’aujourd’hui, on ne nous a pas encore informés des motifs de sa détention. Ce qui est très inquiétant, c’est le silence radio du commissaire provinciale de police », se lamente un autre proche de Liesse Manirambona.
La rédaction de la radio Inzamba Agateka Kawe a essayé de joindre par téléphone le commissaire provincial de police à Bururi, Dieudonné Maniragaba, son téléphone sonnait, mais personne n’a décroché pour répondre à nos appels.