Diplomatie

Somalie : L’AMISOM s’arrête, le gouvernement burundais désemparé

Publié le 25 août 2021 par Rédaction

Le mandat de la mission de maintien de la paix de l’union africaine en Somalie, AMISOM, prendra fin en décembre 2021. C’est ce qu’ont annoncé mardi les délégués de la commission paix et sécurité de l’Union Africaine et les autorités somaliennes. C’était à l’issue d’une réunion avec le staff de l’AMISOM. Parmi les composantes de cette mission figure le contingent burundais considéré comme une des plus importantes divisions. La décision de l’arrêt n’aurait pas été accueillie avec enthousiasme par les autorités burundaises. Cette mission constituait une des principales sources de devises pour le pouvoir. 

Au bout de deux jours de réunion à huis clos à Mogadiscio, l’UA et le gouvernement fédéral somalien ont signé le jeudi 19 août 2021 un accord sur une reconfiguration de l’AMISOM, et un nouveau mandat du soutien de l’Union Africaine à la Somalie au-delà de décembre 2021.

Il est ainsi prévu que le mandat de l’actuelle Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) arrive à son terme cette année. Dans le communiqué ayant sanctionné la réunion, Fiona Lortan, directrice par intérim de la gestion des conflits au département des affaires politiques, de la paix et de la sécurité de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, a déclaré qu’ils ont discuté de l’après-AMISOM en janvier 2022.

Aussi ont-ils insisté sur la nécessité de la présence des forces de l’Union Africaine au cours des prochaines années, pour assister le gouvernement somalien dans le processus de renforcement de ses propres forces.

La mission de l’AMISOM a débuté en 2007. Elle est constituée de troupes en provenance de pays contributeurs, dont le Burundi, avec plus de 4000 hommes, l’un des plus importants contingents.

Selon des sources au sein du gouvernement burundais, la mesure n’aurait pas été accueillie avec enthousiasme au sommet de l’Etat. Rappelons que le contingent burundais de l’AMISOM est considéré comme une des principales sources de devises pour le pays, surtout pendant les cinq dernières années, après la prise des sanctions de l’Union Européenne en 2016.

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