Cri d’alarme des réfugiés de Nyarugusu en Tanzanie à l’endroit des autorités tanzaniennes et du HCR. Cela fait deux ans que les malades ne reçoivent plus de médicaments gratuits. Cela préoccupe les réfugiés qui appellent le HCR le gouvernement tanzanien à intervenir pour sauver des vies.
Les réfugiés disent qu’actuellement se faire soigner devient problématique. La carence de médicaments a commencé à se remarquer depuis 2019, et aujourd’hui, la situation est déplorable. Quand ils vont dans une structure sanitaire, on leur dit qu’il n’y a pas de médicaments. Ceux qui n’ont pas de revenus tirés de petits boulots glanés ici et là, sont incapables de payer les soins de santé pour eux et les leurs.
« Les médicaments manquent beaucoup dans les structures de santé. Si tu vas te faire soigner, on te dit qu’il n’y en a plus. On grignote sur le peu qu’on a gagné en vendant par exemple du bois de chauffage et on va payer à la pharmacie pour sauver la vie du sien », confie un réfugié de Nyarugusu.
La situation s’est empirée avec les mesures successives leur interdisant d’exercer des activités génératrices de revenus. Ils vivent aujourd’hui dans une telle précarité qu’ils sont incapables de se faire soigner car ils n’ont pas les moyens pour acheter des médicaments. Ils s’en remettent à la volonté des autorités tanzaniennes.
« Actuellement ce n’est plus possible. Nous n’avons plus de ressources. Nous vivons dans la misère, et il y a beaucoup de maladies. C’est fréquent que quelqu’un tombe malade sans avoir d’argent pour aller acheter des médicaments à la pharmacie. C’est pourquoi nous demandons aux autorités tanzaniennes d’avoir pitié de nous car notre vie est en danger », implore un autre réfugié.
La rédaction de la radio Inzamba Agateka Kawe a tenté de joindre par téléphone le représentant de la Croix Rouge en charge du service sanitaire au camp de Nyarugusu, pour qu’il s’exprime à propos de ce manque de médicaments, mais sans succès.
Photo Illustration : ©Spiritan Roma